Un peu d’histoire

Etes-vous curieux de savoir comment un ou une artiste que vous croisez dans une galerie ou sur instagram en est arrivé là? Moi oui. Toujours!

Alors si vous êtes curieux pour les autres, peut-être le serez vous pour moi. Je me suis essayée à l’exercice de raconter mon propre parcours. Le voici.

Je ne suis pas une de ces artistes qui a toujours dessiné. Mais j’ai toujours été créative, surtout dans ma tête, un peu par la danse et la musique, et toujours attirée par les activités manuelles.

Alors que j’étais adolescente, ma grand-mère maternelle, elle-même peintre, m’a offert ma première boîte d’aquarelle. Quand elle venait en vacances chez nous, elle apportait toujours sa petite palette de voyage et elle faisait une ou deux aquarelles des paysages et des maisons qui l’inspiraient. Elle m’encourageait alors à m'asseoir à côté d’elle et à peindre moi aussi.

Malgré ses encouragements et la boîte d’aquarelle, je n’ai pas peint plus que cela. J’ai ressorti mes pinceaux seulement à quelques reprises, lors de voyages principalement. 

En 2011, je suis partie vivre au Gabon, au départ pour un volontariat de deux ans, et puis j’y suis restée cinq ans.

Mon compagnon étant souvent parti pour son travail et je passais beaucoup de temps seule chez moi. Rassurez-vous, étant une solitaire dans l’âme, j’adorais ces moments rien qu’à moi. J’écoutais déjà beaucoup de podcasts à l’époque et en 2014, j’ai eu une révélation en écoutant l’un d’eux. L’artiste interviewée expliquait le principe de la linogravure et j’ai eu un déclic. Je voulais apprendre cette technique. Mes parents venaient justement me rendre visite le mois suivant. J’ai sauté sur l’occasion et je leur ai demandé de me ramener tout le matériel nécessaire. 

J’ai commencé à graver des fleurs et des feuillages, puis des masques gabonais. Certaines de ces premières lino sont toujours mes préférées à ce jour.

Le problème de la linogravure, c’est qu’on imprime rarement une plaque en un seul exemplaire. Je commençais donc à accumuler des dizaines d’impressions de mes gravures et j’ai eu envie d’en faire quelque chose. Voilà comment m’est venue l’idée des cartes.

Après avoir démarché quelques boutiques, l’une d’entre elle s’est montrée intéressée et m’a commandé une centaine de ces cartes. J’étais lancée!

Sauf que non… Début 2016, mon mari et moi avons déménagé au Congo Brazzaville voisin. J’ai commencé un nouveau travail, et surtout, j’ai donné naissance à ma première fille. Je n’avais plus le temps, ni l’envie de créer. J’étais toute à ma maternité et très heureuse ainsi. 

Entre la naissance de ma première fille et celle de ma deuxième, deux ans plus tard, je n’ai créé que très ponctuellement. 

En avril 2021, j’ai ressorti ma petite palette d’aquarelle à l’occasion d’un voyage au Rwanda, et j’ai regoûté aux joies de la peinture.

Au même moment, sur Instagram, je suis tombée sur le compte des Tribulations de Marie. C’est à ce moment-là que j’ai décidé d’apprendre l’aquarelle. Et depuis, je n’ai plus arrêté. J’ai acheté des livres, des cours en ligne, du matériel, et j’ai pris beaucoup de plaisir à pratiquer.

Je pense que c’est la peinture à l’aquarelle qui m’a redonné envie de créer. 

En décembre 2021 et mai 2022, j’ai participé à des petits marchés de créateurs à Brazzaville, à l’occasion desquels j’ai ressorti mes plaques de lino et réimprimé des cartes. Et ça a plutôt bien marché! 

Toutes ces années en Afrique à voir les gens habillés en pagne m’ont donné envie de créer des motifs, pour le tissu, mais aussi les coussins, le papier-peint les carnets et toutes ces choses sur lesquelles il est possible de mettre un motif. 

Un déménagement plus tard, cette fois-ci en Belgique, j’ai décidé de me lancer. Nous étions en janvier 2023. Je me suis acheté un ordinateur et un abonnement à photoshop et j’ai commencé à apprendre à créer des motifs.

Tout ceci nous amène à aujourd’hui, ce site web, et cet article.

Depuis 2015, j’ai sur mon ordinateur un fichier Excel intitulé “Rêve d’une boutique de cartes” dans lequel je note toutes mes idées. Je n’ai jamais changé le nom. Et cette envie est toujours là, presque 10 ans plus tard. Elle a évolué bien sûr, et aujourd’hui je vise un peu plus qu’une boutique de cartes. 

En ce début d’année, je me suis promis d’avancer petit à petit pour concrétiser ce rêve. Et je vais en profiter pour vous embarquer avec moi. 

Vous êtes partants?

PS : Si tu veux recevoir une illustration que j’ai réalisée à partir de ma toute première linogravure, clique ci-dessous :